Alors que le mois de décembre n’avait pas encore dit son dernier mot, nous nous sommes retrouvés au nord de Nantes, pour la dernière journée Maquis’Art de l’année. Au programme découverte matinale d’une entreprise assez unique en son genre et après-midi escapade sur les terres industrielles d’Abbaretz. Yallah !
UNE JOURNÉE GONFLÉE A L’ENVIE
Un peu perdu dans une zone artisanale sans grand charme, la brume se lève sur un fabriquant qui conçoit et réalise des structures gonflables : la société Cairn.
Emprunté au nom Celtique de ces constructions en pierre jalonnant des chemins, ici les femmes et les hommes ne sont pas des maçons, mais bien des couturiers, des façonneurs, des monteurs, des deviseurs, des chefs de projets, des designers, des logisticiens, qui partant d’un tissu enduit, vont réaliser mille et une formes avec cœur et passion !
La mise en volume est impressionnante si bien que les 1 500 m² d’ateliers qui peuvent sembler démesurés quand les structures sont à plat, se remplissent à vu d’œil à coup d’air ventilé et de nos regards d’enfants. Le plafond d’ordinaire si haut semble rapetisser nous donnant l’air tout petit ! Ici les bibendums géants côtoient des arches impressionnantes.
Des Stocks de centaines de références sont stockées allant des fermetures éclairs gargantuesques à des flight case XXL afin de transporter ces projets en 3D qui vont se faire adopter par une clientèle majoritairement nationale pour de l’événementiel marchand et sportif. Engagée dans une démarche éco-responsable, ici chaque chute de tissu est réutilisée ou donnée afin de créer des petits objets manufacturés « Up-Cycling » (trousses, sacs, transats, …) grâce à un atelier de réinsertion. Il en va de même avec les anciennes structures qui après de longues années à être installées pour créer l’événement peuvent prendre leur retraite ou revivre sous une tout autre forme !
Merci à l’entreprise Cairn et particulièrement à Alice et Régis (un Maquis’Art en mission) pour cette belle découverte qui stimule notre imagination !
En repartant de la zone artisanale, comme sorti de nulle part, une collection sans ordre apparent de cockpits d’avions en tout genre s’étale sur un parking avoisinant. Ambiance BD des années 70-80 garantie. Pour qui ? Pour quoi ? Le mystère reste entier et la surprise totale !
Pour prolonger cette journée, rendez-vous pris un peu plus au nord, à l’ancienne mine d’Abbaretz. Sous un ciel menaçant, nous avons planté notre premier décor au pied de l’étang de la carrière ou plutôt sur l’étang ! Bordés par une couronne d’arbres, le ponton nous a permis d’avoir les pieds au sec mais il n’a rien pu faire pour la tête après que le ciel ait mis ses menaces à exécution !
Ca ne nous a cependant pas empêché de démarrer une petite réunion improvisée en échangeant sur nos différentes actualités et celles de nos clients tout en accueillant une possible nouvelle recrue pour le collectif ! Après ce temps de pause humide mais bien sympathique, direction « l’ascension » du terril de cette mine d’étain.
Avec ses 70 m, il permet, parait-il, de voir la tour Bretagne de Nantes par temps clair. Notre horizon du jour, nous a permis de voir Abbaretz et ce n’était déjà pas si mal !
La végétation prend très progressivement ses droits sur ces terres hostiles qui s’étendent sur 50 ha. Nouvellement interdit au public pour raison de sécurité, ce panorama lunaire offre un dépaysement total et immédiat dans une ambiance de camaraderie régressive !
Un mini territoire se dessine avec ses petites vallées, ses rivières de quelques mètres, son canyon et ses monticules adoucies par l’érosion. Tout y est. Une poésie aventurière s’installe. La tonalité grise nous envahit telle une couverture neigeuse qui nous enveloppe et nous transporte dans une bulle bien au-delà de la Loire-Atlantique.
