La 5G est un réseau mobile nouvelle génération, digne successeur du réseau 4G actuel.
La 5G est censée révolutionner nos usages, grâce notamment à sa vitesse. Cette nouvelle génération de communications mobiles se distingue des anciennes générations (3G, 4G, 4G+) en ce qu’elle vise. La 5G va, de part sa conception, intégrer des cas d’usages nouveaux, tels que le développement des voitures autonomes, de la réalité virtuelle/augmentée ou encore des services de télémédecine (chirurgie à distance, etc.) et permettra, à terme, de tout connecter.
POINT G !
La 5G a été conçue avant tout pour offrir la possibilité d’y connecter des « objets » en plus des smartphones actuellement, tels que des voitures autonomes, des caméras, tout un écosystème d’objets connectés, en particulier dans le monde professionnel.
Disons-le tout net, la 5G ne s’adresse pas en premier lieu aux particuliers. La cible principale de la 5G sont les entreprises au travers d’applications natives et de « couches de données » distribuées via le réseau 5G.
Les particuliers y verront quand même une différence notable, notamment grâce au débit qui sera fortement amélioré (Débit 5G = 10 fois le débit 4G), des temps d’attentes divisés par 10 et j’en passe.
LE CLUB DES 4
Le déploiement de la 5G va s’étaler jusqu’en 2030. Ce dernier va s’opérer petit à petit et de manière ordonnée et dépendante des opérateurs. Évidemment, les zones denses sont les premières concernées. En France, quatre opérateurs, Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR, ont participé au processus d’attribution des fréquences de la 5G.
Depuis le coup d’envoi donné en novembre 2020, voici où en sont les opérateurs (au 31 décembre 2021) :
- SFR : +4 400 communes couvertes (50% de la population).
- Bouygues Telecom : +6 600 communes couvertes (60% de la population).
- Orange : +1 100 communes couvertes.
- Free : +9 500 couvertes (83% de la population).
Selon le calendrier imposé aux opérateurs, en 2025, les zones urbaines et économiques devront être entièrement couvertes en 5G, soit les deux tiers de la population. Et l’objectif est d’avoir un réseau 100% 5G en 2030.
AÏE AÏE PAS LA TÊTE !
Nous avons tous entendu parlé de risques de la 5G au regard de la santé, tels que les émissions radio pourraient provoquer des cancers et d’autres problèmes de santé.
A ce jour, il n’y a pas assez d’études pour affirmer ou infirmer ces hypothèses de risque d’exposition à ces ondes 5G pour la santé. À l’exception des personnes affectées par le syndrome HSE (non pas le Rhum 😊) (hyper-sensibilité électromagnétique), les ondes 3G, 4G ou 5G sont considérées inoffensives par les états. Le seul point que nous pouvons observer, c’est que depuis des années d’exposition aux ondes (Wi-fi, Edge, 3G, etc.), il n’y a pas eu d’explosion de cas de maladies liées à notre exposition à ces dernières.
La Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants affirme de son côté que la 5G n’est pas dangereuse et que les normes mises en place en 1998 sont toujours valables aujourd’hui pour les fréquences utilisées par cette nouvelle norme.
L’ANFR (Agence nationale des fréquences) a publié en avril 2020 une étude sur l’exposition du grand public aux ondes électromagnétiques des réseaux 5G. Les niveaux détectés lors de ces mesures ont été « très en dessous de la valeur limite réglementaire ». Attention, ces analyses ont été réalisées « sans trafic ».
Le rapport de l’ANSES publié en février 2022 est également rassurant puisqu’il y est indiqué que « les niveaux globaux d’exposition aux champs électromagnétiques seront comparables ou légèrement supérieurs à ceux des technologies existantes ».
En tout état de cause, les personnes électrosensibles ont statistiquement été sensibles aux « basses fréquences » (Wi-Fi, Edge, 3G, 4G). La 5G, elle, sera déployée sur des fréquences beaucoup plus élevées.
À CONSOMMER AVEC MODÉRATION
Avec l’avènement de la 5G, c’est l’explosion du nombre d’objets connectés qui est à venir. Ces objets s’immisceront dans notre vie quotidienne, sans même que nous puissions le voir venir, comme le téléphone portable l’a fait dans les années 90. Changement radical des usages. Confort, praticité, abus, dépendance.
C’est demain tout notre quotidien qui sera « assisté » par ces objets communicants, connectés, le rendant plus confortable, plus pratique, plus rapide, plus efficace.
Le rêve ? Je ne sais pas. Tous ces objets connectés seront autant de points d’entrées pour les personnes mal intentionnées dont le risque fondamental de cette multiplication est le piratage. Retenez ceci, aucun système informatique n’est impénétrable. Aucun.
Pire, et l’histoire nous donne déjà raison, plus on nous offre l’opportunité de consommer du digital, plus on en devient dépendant. Quel sera notre avenir digital et sociétal ?
INNOVATION TECHNOLOGIQUE vs SOBRIÉTÉ ÉNERGÉTIQUE
L’arrivée de la 5G suscite beaucoup d’inquiétudes et la réalité montre que certaines zones d’ombres subsistent. En effet, les études n’ont pas assez de recul pour apporter une idée fiable sur les effets à long terme des ondes 5G.
En tout état de cause, l’apport technologique est probant, et à court et moyen terme, les ondes existantes n’ont démontré aucun effet indésirable, à l’exception encore une fois des personnes électrosensibles.
Par contre, notre civilisation faisant face à des défis climatiques et énergétiques non négligeables, la question de la nécessité de cette technologie se pose vraiment.
Sans parler de décroissance, la sobriété énergétique et l’exploitation raisonnée des ressources de notre planète s’impose, et la 5G n’y répond en rien, et va même à l’encontre de tous ces préceptes.
source et crédit : seekingalpha – schéma ©Qualcomm