L’ÉCHAPPÉE BELLE

La marrée est enfin basse, les pêcheurs à pied s'activent. - Passage du Gois, Noirmoutier octobre 2021 - © Photographie Nicolas Renaud

 

Un clin d’oeil métaphorique à notre collectif.

 

La nouvelle journée Maquis’Art a planté son décor sur le Gois de Noirmoutier. Clin d’œil métaphorique à notre collectif, nous nous retrouvons sur ce passage. Hier, nous n’étions qu’une idée, aujourd’hui nous prenons forme avec nos premiers clients, le lancement de notre site internet et notre fraternité.

Ce lieu naturel qui s’ouvre à chaque marée offre trois heures de son temps avant de se refermer à son rythme. Les premiers à le découvrir ont été des prisonniers nantais au 9ème siècle fuyant les envahisseurs normands qui avaient élu domicile sur l’ile.

 

Stéphane, Dominique, Regis et Emmanuel sur la route des coques et palourdes - Noirmoutier Octobre 2021 - © Photographie Nicolas Renaud

 

Nous arrivons, l’eau est encore sur la chaussée et forme une légère pellicule qui s’échappe à la vitesse d’un bon marcheur. Avec cette météo estivale, les eaux se séparent sans fracas et permettent aux voitures d’avancer puis se garer, à même le sable, entre deux flaques salées. On peut maintenant « goiser » selon nos ancêtres.

 

Marrée basse au passage du Gois à Noirmoutier ©

 

Le sable s’étend jusqu’à l’horizon. Territoires des gratteurs, des culs en l’air, des « pécheurs-cueilleurs », le lieu est unique et palourdes, coques, bigorneaux y ont trouvé leur écosystème. La nature est généreuse. Il faut se baisser pour l’apprécier, comme ces palourdes dégustées sitôt péchées et ces moments où l’on se retrouve ensemble au gré des discussions, pour refaire le monde, notre monde.

 

Sans qu'il y ai foule, des pêcheurs à pied sont venus profiter de cette marée par cette belle journée d'automne - Noirmoutier Octobre 2021 - © Photographie Nicolas Renaud

 

Pas encore rassasiée, notre joyeuse troupe de « Gois sans soif » met le cap en direction de port Bonhomme pour manger la pêche du jour et voir la mer remonter jusqu’à nos pieds. Découverte de cabanes de pécheurs délaissées avant leur destruction face à ce réchauffement et sa montée des eaux menaçant toute une ile. Des témoignages d’amitiés sur ces murs qui ont vu se rassembler les anciennes générations mais il faudra réinventer d’autres lieux pour les prochaines, à l’abri des tempêtes, loin sans doute bien plus loin et bien plus haut.

 

 

Balade rafraichissante sur le port face à l’étier du Moulin, entre coucher de soleil et quai déserté, sans le tumulte de l’été, Noirmoutier s’endort dans les bras de l’automne sous nos yeux.

 

Ainsi va la vie des iles, bercée par les saisons comme par les marées.

 

Emmanuel et Stépahne face à l'étier du Moulin - Noirmoutier Octobre-2021 - © Photographie Nicolas Renaud

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