QUE LA FORGE SOIT AVEC NOUS

Graphiti aux Forges de Trignac - Photographie ©Nicolas Renaud

 

Les Forges de Trignac 

Quelque part en Loire-Atlantique (site fermé au public pour raison de sécurité)

La première image est celle de tours presque jumelles, qui se détachent au petit matin depuis la rocade sur un fond légèrement brumeux avec pour horizon le chantier naval comme un clin d’œil à son unique client du 19ème siècle. Un béton minéral gris sans trop de nuance mais d’une infinie légèreté, annonciatrice des pêcheries du littoral.

 

Photographie photographie ©Nicolas Renaud

 

Cet aspect monumental s’estompe quelques secondes, quand, arrivant aux portes du lieu, un rideau végétal enveloppe et téléporte le voyageur, passant d’une zone artisanale sans grand charme à un univers étrange, énigmatique et déjà familier. Des chants d’oiseaux et des bruissements inconnus au sol composent l’immersion sonore.
Ici tout est solide et fragile à la fois. A commencer par les yeux, amoureux des belles choses. Une fragilité qui est portée par une nature qui semble supporter les infrastructures, maintes fois abandonnées, lasses. Mais qui revit picturalement par un street art prolifique et coloré où les œuvres dialoguent avec leur environnement choisi, délicat.

 

Photographie photographie ©Nicolas Renaud

 

De grandes perspectives se dessinent sur des esplanades ou à travers d’enfilades de voûtes romanes. Le travail de l’homme du début du XXème siècle se fait sentir dans toute sa pénibilité et dans toute sa force. Des références s’inscrivent dans l’imaginaire tout droit issus de la mythologie celtique ou helvétique comme pour mieux envoûter et se perdre l’espace d’un temps dans l’espace-temps.

C’est dans ce lieu d’une poésie singulière rare, que le collectif The French Maquis’Art a débuté son aventure.

 

Car quoi de mieux qu’une forge pour prendre corps ?

 

Libre échange