UNE CONSOMMATION EN FORTE HAUSSE
D’ici à 2025 la consommation des services digitaux devrait continuer à croître de 10% par an. Une demande de plus en plus importante, qui amènera d’ici à 4 ans le numérique à représenter 7,6% des gaz à effet de serre. La responsabilité du secteur est forte et la tendance catastrophique. (source: france stratégie, the shift project)
Mais quels sont les leviers d’actions dans cet univers immatériel ou tout semble opaque ? Et si nous repensions notre façon de faire sans sacrifier le plaisir ?
Passer d’une communication globale vers une communication plus utile, moins énergivore, plus respectueuse de l’environnement, bref une certaine sobriété numérique, mais pas moins heureuse.
Penchons-nous sur l’éco-conception! Car savez-vous qu’entre un site mal conçu et un site écoconçu, vous pouvez avoir un gain de près de 40% sur la consommation énergétique ? C’est autant de serveur en moins et du plaisir de navigation en plus !
UN DESIGN SOIGNÉ
Le design d’un site web influe sur la perception du contenu bien sûr, mais également directement sur les performances. Utiliser les couleurs RVB les moins consommatrices permet d’économiser de l’énergie (une différence du simple au double en matière de consommation par rapport à certaines couleurs). En complément, utiliser un maximum de deux polices de caractères permet de ne pas alourdir l’impact écologique des sites. De même qu’une expérience utilisateur (UX) bien pensée offre une navigation plus rapide, plus fluide et donc plus agréable !
UN CONTENU PLUS POINTU ET PLUS LÉGER
L’utilisation des médias et le stockage associé ont un véritable impact sur l’empreinte écologique des sites internet. Utiliser la bonne compression, des dimensions adaptées et les nouveaux formats d’export pour les supports visuels et audio, permet d’optimiser le poids des fichiers et ainsi réduire les temps de chargement et l’empreinte sur les serveurs d’hébergements. Une réflexion peut également se porter sur le nombre de visuels afin d’éviter de quasi doublons. L’internaute préférera toujours une sélection d’images bien à propos qu’une mosaïque d’images sans rapport direct avec sa recherche.
UNE BONNE CONDUITE DU CODE
L’architecture d’un site est également un axe à valoriser dans le cadre d’une démarche globale eco-friendly. La partie invisible d’un site mérite donc autant d’attention que sa partie visible.
Ainsi il est important de limiter le nombre de requêtes entre le site et le serveur en combinant les fichiers statiques tels que les librairies CSS & Javascript. De plus, en ne développant que les fonctions nécessaires et en utilisant la mise en cache navigateur permet de réduire la charge sur le serveur et donc la surconsommation d’énergie lors de la navigation.
UN HÉBERGEMENT PLUS VERT
L’hébergement est également un maillon important de la chaîne. Ainsi, choisir un serveur adapté aux besoins permet d’optimiser son utilisation et rentabiliser sa capacité de stockage plutôt que des serveurs plus gourmands en énergie pour une capacité sous-exploitée. Les offres d’hébergement ‘vert’ utilisant des énergies renouvelables pour leurs équipements sont aussi des solutions permettant de réduire l’empreinte du digital sur l’environnement tout comme faire appel à des hébergeurs nationaux.
UN UTILISATEUR IMPLIQUÉ
A l’image des produits de consommation classiques, le consommateur à un rôle majeur à jouer. En effet, les 2/3 de l’impact de la navigation sur internet provient du terminal sur lequel il est regardé. Ainsi conserver plus longtemps son smartphone ou son ordinateur permet d’améliorer le bilan carbone tout comme acheter des équipements de seconde main. Dans le cadre d’un achat neuf il existe un indice de réparabilité afin faciliter son choix car les marques les plus connues sont en générales les moins vertueuses. Plus généralement, c’est d’avoir la capacité de remettre en cause ses usages numériques : tri et suppression de mails, photos, et dans la mesure du possible de rentrer directement une adresse internet plutôt que de passer par des moteurs de recherches, …).
Rendre le net plus propre, c’est donc possible ! Mais il faut tendre vers l’éco-conception et l’intégrer au cœur du projet, au centre des attentes et des aspirations en questionnant les véritables besoins tout en impliquant l’utilisateur final. A plus long terme, c’est également d’encourager les innovations les plus vertes afin que les économies générées par tous ces efforts décrits ci-dessus ne soient pas vaines avec l’arrivée de futures technologies.